MARTINE

J'ai le coeur battant, un battant de porte à mon coeur, je suis une porte battante ... Je m'embrouille. Je me perds dans les méandres de mon brouillard, dans le labyrinthe de mes désirs, de mes rêves, de mes attentes, de mes illusions, de mes certitudes, de mes croyances, de mes peurs, de mes haines ... Dans le tourbillon de mes contemplations, de mes passions.
Je te cherche, mon amour. Combien de portes faudra-t-il ouvrir ? Pourtant, je sais où tu es. Je ne sais simplement pas comment te rejoindre ... Je ne sais même si je dois te rejoindre. Retrouvons-nous près de Zion Gate, veux-tu ?
Souris-moi et ouvre-moi ta porte ... Je n'ai plus de feu ... Mais ma chandelle n'est pas morte ...
As-tu ouvert, déjà, une nouvelle porte ? As-tu bien claqué la porte en partant ?
On m'a dit qu'il fallait qu'une "porte soit ouverte ou fermée" ...
Tu as pris la porte. La porte de sortie. Celle du renouveau, de l'essai, du chemin. Celle de la perception. De la connaissance. Et moi, je reviens encore, encore, vers cette porte qui reprend tout à zéro, celle qui m'apprend à compter, celle qui me fait redémarrer. Je reste derrière la porte. Et tout demeure à porté-e de main. Il me faut ap-porte-r une fenêtre.

de quel bois te chauffes-tu ?
n°5
blue bab n°5
Une fenêtre pour demain. Une fenêtre pour deux mains. 5 et 5.
Lion Gate
Toutes ces portes qui s'offrent ...
Zion Gate

Et le ciel, au-dessus, qui attend ...

Dung Gate

Que j'entre, sûrement ...

Depuis mon plus jeune âge, je suis fascinée par les portes et les fenêtres. A 15 ans, je passais nombre de mes après-midi à prendre en photo des portes. J'aimais, par-dessus tout, celles de chez moi. Il m'est arrivé de casser une poignée pour prendre en photo ce que je comprenais comme la Liberté : une porte forcée. Force-t-on la liberté ? Doit-on forcer les portes ? Ou entrer simplement ... ?


Je ne sais pas si j'ai ouvert beaucoup de portes depuis. Je ne sais si je n'ai pas ouvert trop de portes vers nulle part. Peut-être fallait-il les ouvrir, tout de même, juste pour savoir qu'il fallait les fermer. Peut-être est-il indispensable d'ouvrir une porte afin d'accéder à une autre ? Peut-être cela dépend-il de l'intériorité de chacun. Certains vont immédiatement vers la porte qui les appelle, vers celle qui trace leur chemin. D'autres doivent errer plus longtemps et frapper de portes en portes, mendiants d'eux-mêmes. Les derniers connaissent la porte à ouvrir mais s'y refusent. Ils se contentent de jouer avec la clé. Pourvu qu'ils ne la perdent pas !
La porte descend vers l'Eau ... Ou monte vers l'Air ... Et alors, nous l'appelons une fenêtre.

Pourquoi descend-elle toujours vers l'infini, l'horizon, l'espace ... ?

La porte est cet ailleurs total et absolu qu'on aime contempler.

Certaines portes, étrangement, ne sont cernées que de fleurs ...
Jolies portes, tendres étapes parfumées ...
Nous l'appelons fenêtre, cette porte qui monte vers le ciel.

Parce qu'elle nous offre de l'air, parce qu'elle est pure et pleine de rêves, parce qu'elle porte en elle l'enfance et la légèreté, parce qu'elle est permet de s'échapper ... Par la petite porte ...

.... La porte de derrière.
Pas besoin de frapper, de forcer.
Elle ouvre ses deux bras et nous em-porte ...

Une fenêtre bleue, vers le bleu, vers demain. Parce que demain est bleu, n'est-ce pas ? Demain ne peut être que bleu. Bleu et blanc.
Et une rose rouge est toujours posée sur le rebors de la fenêtre ... C'est un signe.

"Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain"
...

"Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur.

J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux.

Envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi.

Pas de question ni rebellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y a jamais de saison pour être mieux.

Paroles de JJ Goldman

J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
A coup de livres, je franchirai tous ces murs.

Envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi.

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là.
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi.

Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas là, envole-moi.
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi, envole-moi, envole-moi...
"

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